Freja savait une chose depuis son plus jeune âge, le fait d'être le dernier enfant d'une fratrie n'était pas une place envieuse, parce que nous étions dans l'ombre de nos aînés. Elle avait beau faire son nécessaire pour paraître dans la lumière, ça ne lui arrivait jamais, sauf quand on lui mettait sur le dos les bêtises de sa sœur Saskia. Un mot gentil, une attention particulière... Son père était beaucoup trop pris par son travail et ses deux fils, ses héritiers au bout du compte et sa mère n'en avait que pour sa fille aînée. Être la deuxième, un dernier coup d'essai pour avoir certainement un dernier fils n'était pas quelque chose de facile à vivre. Puis après tout, elle était peut-être tout simplement un accident ce qui en gros résumait assez bien pourquoi personne ne s'occupait d'elle. Quand elle avait un moment de libre, elle courait en cuisine afin de voler quelques biscuits ou encore regarde l'elfe de maison préparer le repas. Cette dernière ne disait jamais rien sur sa présence dans la pièce, l'acceptant sans rechigner. Ou alors, elle courait dans la chambre de sa sœur afin de la remettre à sa place, de lui dire qu'elle n'était qu'une petite princesse à maman et que jamais elle n'aurait le tempérament d'une véritable Serpentard. Freja pouvait être très méchante, blessante quand elle-même ne se sentait pas à sa place et sa seule cible n'était autre que le sujet de son mal-être. Aujourd'hui pourtant, elle se sentait bien seule dans le manoir, il n'y avait plus aucun de ses frères et sœurs, chacun étant parti rejoindre Poudlard à son grand damne. Cet endroit lui semblait déjà bien grand auparavant, c'était maintenant encore pire. Puis son père lui avait dit qu'elle avait eu un nouveau précepteur afin de continuer son apprentissage de la magie, le dernier ayant pris la fuite en disant qu'il ne reviendrait jamais. C'était le troisième qui ne tenait pas. Mais en attendant son arrivée, elle n'avait rien d'autre à faire que tourner en rond, cherchant une quelconque distraction qui pourrait lui faire passer le temps. Toutefois il n'y avait absolument rien à faire. Alors, prenant son courage à deux mains, elle prit la direction du salon où sa mère passait le plus clair de son temps afin d'être un peu auprès d'elle. En arrivant, sa voix lui parvint aux oreilles et elle se stoppa sans faire aucun bruit afin de pouvoir entendre distinctement ce qui allait pouvoir se dire. « C'est une telle fierté pour nous, mais il ne pouvait pas en être autrement, Saskia ne pouvait faire son entrée que dans la maison de Salazar Serpentard. » Comme cela, le Choixpeau l'avait tout de même envoyé chez les verts et argent, elle qui croyait que sa sœur allait finir chez les blaireaux même si elle ne le pensait que pour la blesser. Il fallait bien avouer que sa sœur était beaucoup plus douce que sa personne, même si elle avait aussi son caractère. Prête à se détourner pour rejoindre sa chambre, elle se prit le pied dans le tapis et tomba lourdement contre le panneau de bois dans un gros bruit. Des bruits de pas se firent entendre et la porte s'ouvrit pour laisser apparaître le visage de sa mère. « Que fais-tu donc ici, ne t'ai-je pas dit que je voulais pas te voir avant le dîner ? » Le cœur serré, baissant les yeux, Freja se sentit vraiment idiote d'avoir pu penser que sa mère aurait aimé passer un moment avec elle. « Je voulais juste venir vous voir. » Elle n'avait pas d'excuses, mais il était clair que cela ne suffirait pas à sa mère. Cette dernière était parfois vraiment très dure avec sa dernière-née et cela sans aucune raison apparente. « Pourquoi donc ? Je ne veux pas que tu sois dans mes jupes pendant que je reçois de la visite, d'autant plus sans aucune raison. Remonte donc dans ta chambre, disparaît de ma vue. » La porte claqua et la jeune fille se retrouva seule dans le couloir, prostrée comme toujours quand elle entendait ce genre de chose dans la bouche de la femme qui l'avait mise au monde. Qu'avait-elle donc fait de mal ? Alors qu'elle était prête à se détourner, elle se stoppa en entendant la voix reprendre. « Par la barbe de Merlin, je ne sais pas comment nous avons fait pour une engendrer un petit démon pareil, impossible de la tenir. Pourtant nous sévissons, mais il n'y a rien à faire. C'est bien dommage qu'elle ne ressemble pas à Saskia. » Les larmes aux yeux, Freja remonta les escaliers en quatrième vitesse avant de s'enfermer dans sa chambre avec l'espoir de bientôt pouvoir se venger d'une manière ou d'une autre.

« Serpentard. » Le sourire sur les lèvres de Freja ne pouvait tout bonnement pas cacher son bonheur d'être envoyé dans cette maison, après tout, chaque membre de sa famille ou presque y avait étudié. Cela amènerait peut-être un peu de fierté à ses parents, surtout que le Choixpeau avait un moment hésité avec Serdaigle. La jeune fille était intelligente, elle le savait très bien même si elle avait toujours tout fait pour montrer les contraires aux précepteurs qui avaient été choisi pour lui enseigner les bases de la magie. Il fallait bien avouer que les pousser à bout était la meilleure des manières pour avoir un peu d'attention de la part de sa mère ou encore de son père. Mais elle était enfin là, dans ce magnifique château qui la faisait rêver depuis des années et qui allait devenir sa nouvelle maison pour les sept prochaines années. Elle allait être bien ici, apprécier pour sa personne et non mise de côté comme ça avait été le cas pendant onze ans. Alors pendant le repas, elle avait beaucoup discuter avec les élèves de sa table, elle en connaissait la plupart mais elle était heureuse de pouvoir faire de nouvelle rencontre aussi. Sa sœur ainsi que ses frères étaient un peu plus loin, avec leurs amis, ne faisait pas vraiment très attention à sa présence. Maintenant qu'elle était aussi ici, elle allait pouvoir construire son propre cercle amical, s'entourer de personnes qui lui tenaient à cœur. Bien entendu, elle savait très bien que pour ne pas souffrir, il ne fallait pas montrer son attachement et elle était plutôt douée dans le domaine. Une fois le repas fini, Freja avait suivi le préfet de sa maison tout en observant attentivement les lieux. Bien entendu, elle savait très bien que sa salle commune se trouvait dans les cachots, mais cela lui importait vraiment peu. Après tout, dans leur manoir, elle adorait se rendre dans la cave afin de trouver des araignées et faire des peurs bleues à Saskia pour le simple plaisir de la voir partir en courant. C'était méchant, mais aussi sa seule manière de montrer sa présence sous le toit familial. Alors tout en marchant, elle commentait un peu l'endroit avec l'une de ses camarades, poussant des exclamations de surprise en voyant un personnage d'un tableau apparaître dans un autre cadre tout en racontant une histoire sans queue ni tête. C'était la magie de Poudlard. Une fois arrivée devant le mur, on leur confia le mot de passe et la porte s'ouvrit. Le vert était dominant, rendant l'endroit un peu étrange, comme une sorte de marais, mais elle aimait cette sensation. Il fallait bien avouer qu'avec ses cheveux blonds, ses yeux bleus et sa peau de porcelaine, beaucoup pensaient qu'elle n'était qu'une petite poupée qui avait beaucoup de peur. Mais ce n'était pas le cas. Tout en écoutant les directives de leur accompagnateur, elle bougea dans la pièce afin de ne pas en rater une miette, c'était tellement différent de chez elle. « Tu viens, on va dans notre dortoir ? » Acquiesçant, elle suivit sa camarade vers l'endroit qui abritait son lit. La chambre était de belle taille, avec quelques lits et surtout des tentures magnifiques qui les encadraient pour les protéger et leur donner un peu d'intimité. Trouvant sa malle au pied de l'une des couches, elle se laissa tomber sur le lit et laissa son regard courir autour d'elle. Prenant une grande inspiration, elle prit conscience que sa vie venait de prendre un nouveau tournant, qu'un nouveau chapitre s'ouvrait devant elle. « Je vais enfin pouvoir me faire une place, une vraie. »

Les choses avaient changé depuis quelque temps chez les Malefoy, mais pas dans le bon sens et cela avait chamboulé beaucoup de choses du point de vue des parents. Quand Freja avait appris que sa sœur avait pris la décision de renier sa famille par amour, elle n'en avait pas cru ses oreilles sur le moment. Comment cela pouvait-il être possible ? Après tout n'était-ce pas elle l'enfant prodige aux yeux de leur mère, qui aurait tout fait pour que sa fille soit comme elle l'entendait. Il lui avait fallu entendre la confirmation par son père, quand elle avait demandé où était sa sœur et qu'il avait répliqué avec colère qu'elle n'en avait pas. Son cœur s'était serré, bien entendu ses relations avec elle avait toujours été tendue, voire haineuse par moments, mais elle ne pouvait pas se permettre de l'oublier comme ça. Puis elle avait trouvé ce courage qu'elle croyait inexistant chez elle, celui de laisser parler son cœur. Alors depuis quelques jours, les choses étaient encore plus dures à vivre, même si elle devait avouer que sa mère avait enfin pris conscience de son existence et l'invitait souvent à passer du temps en sa compagnie. Mais ce n'était pas facile, parce que au bout du compte, elle n'était pas Saskia. Elle qui aurait tout donné pour connaître ça, elle avait aujourd'hui l'impression que ça n'en valait pas le coup et qu'elle avait perdu beaucoup de temps pour rien. Mais elle ne disait rien, tout simplement parce qu'elle n'avait pas son mot à dire. Cette présence qui l'exaspérait autrefois lui manquait terriblement. « Freja, viens donc nous rejoindre au salon, nous avons une grande nouvelle à t'annoncer. » Surprise, la jeune femme quitta le banc sur lequel elle était installée dans le jardin pour rentrer dans le salon, où ses parents étaient installés. Ils avaient un air étrange sur le visage, mais elle ne put s'empêcher de voir un sourire sur les lèvres de sa mère et surtout un regard plein de douceur. Son cœur manqua un battement, elle avait attendu ce genre de geste depuis tellement d'années. S'installant sur l'un des fauteuils, elle lissa sa robe avant de lever les yeux vers le couple. Son père se racla la gorge avant de prendre la parole. « Comme tu le sais ma fille, nous avons la chance d'être une bonne famille de sorciers, avec des membres vraiment imminents dans nos rangs. C'est un véritable honneur d'être un Malefoy et je pense que toi-même tu en as conscience depuis ton plus jeune âge. » Assez surprise, Freja acquiesça lentement tout en essayant de comprendre le pourquoi de cette discussion et surtout ce qu'elle avait à voir là-dedans. Après tout, il y avait peu de chances qu'elle fasse un jour brilleront son nom de famille puisqu'on allait attendre d'elle une chose spécifique, donner des enfants à celui qui l'épouserait. Sentant l'angoisse monter, elle tritura ses doigts tout en écoutant la suite. « J'ai discuté avec un très vieil ami, hier, il a été surpris de découvrir à quel point tu avais changé en l'espace de quelques années et comme tu avais embelli. » Ça ne sentait pas bon, elle le savait très bien, mais comme son éducation le lui avait appris, elle ne dit pas un mot et ne bougea pas d'un pouce. Elle avait très bien compris de quoi il en retournait maintenant et elle n'avait envie d'une seule chose, fuir. Son père avait l'air vraiment heureux, quant à sa mère, elle était au bord du malaise tellement elle était extatique face à l'annonce qu'ils allaient lui faire. « Son fils est lui-même à Poudlard, tu dois certainement le connaître, un jeune homme tout à fait charmant au demeurant... Nous avons longuement discuté et avons pris la décision qu'unir nos familles étaient une merveilleuse idée, deux grands noms du monde magique, que vouloir de mieux. Donc dans deux semaines, juste avant ta reprise des cours nous allons donner une réception pour annoncer tes fiançailles. » Retenant un cri de détresse, Freja garda un long moment le silence afin de ne pas craquer devant ses parents et surtout pour qu'ils soient fiers. Elle ne voulait pas de tout ça, mais elle ne pouvait pas faire autrement que d'accepter ce qu'on prévoyait pour son avenir. « Je vous remercie énormément, je savais que vous feriez le meilleur des choix pour mon avenir, père. » Après quelques informations en plus, la jeune femme reprit la direction de son banc, se réinstalla tranquillement sur son banc et reprit la lecture de son livre en essayant d'occulter ce qu'on venait de lui dire. C'était son destin, les aléas de la vie.

Merci de ton accueil. Je viens de répondre à ta réponse moi aussi, parce que tout compte fait, je pourrais être intéressée par ton scénario.

Super, donc je vais tenter ton scénario et pour le pseudo je voulais savoir s'il était négociable, parce que j'ai eu deux petites idées qui sont : Liesa-Asphodèl ou Freja-Asphodèl (un peu dans le même style que ton pseudo).

Super Saskia, je fais donc le changement tout de suite. Si j'ai des questions je viendrais t'embêter par MP et je vais aller aussi lire ta fiche. Il est possible que tu me réserve le scénario ?

Merci de l'accueil Daernys.

Merci beaucoup, je vais donc lire ta fiche et venir te poser des questions ensuite.

J'ai lu l'essentiel et je viens de t'envoyer un petit MP.

Merci de ton accueil, Chico est sublime sur ton vava .

Oh contente que ça te plaise, je fais tout ce qui est nécessaire tout de suite.