« Ferme ta gueule Greengrass ! » avait-il dit du ton le plus méprisant qu'il était capable de sortir de ses cordes vocales. « Ne me parle plus jamais comme ça espèce de petit blond oxydé ! » Voyant le regard de tuerie qu'il me lançait, je ne crois pas trop qu'il l'a pris. En fait, en ce moment, je regrette même mes propres paroles, seulement parce que je tiens à ma vie. Étant une traître à ma famille et à mon sang, je suis comme une pauvre vermine pour lui. Un rat de bibliothèque, une puce. Je ne suis rien à ses yeux. Il était le prédateur depuis le début, et moi la proie jusqu'à la fin. Des années déjà qu'on était ennemis. On ne sait jamais aimé, même apprécié. Pourquoi ? Je ne sais pas. « Hey l'andouille, t'écoute pas quand on te parle ? Oh c'est vrai, t'es aussi imbécile que tous les traîtres. » Alors là, s'en était de trop. Je ne pouvais me contrôler, ma rage de Greengrass sortie comme une bombe fumigaine. « Espèce d'enfoiré, comment oses-tu me parler comme ça ? Tu es aussi idiot et stupide que tes autres amis Serpentard et membre de ta famille : vous êtes faibles. De vrais guenilles. Reste dans tes cachots, j'vais enfin pouvoir marcher sans tâches dans mes jambes. » Je n'ai même pas eu le temps de respirer, qu'il n'était qu'à quelques centimètres de mon visage, avec un regard meurtrier, froid et méprisant. Tout son poids était sur moi, j'étais prise entre lui et sa musculature de dieu grecque. Je ressentais sa respiration saccadé, je sentais sa chaleur sur mon visage et sur tout mon corps. On se fixait toujours dans les yeux, on ne dirait rien. L'atmosphère avait carrément changé. Comme à tous les fois qu'on se tire par les cheveux. On se déteste au point de sortir nos baguettes, pour quelques minutes après, la force d'attraction entre nous deux étant trop forte pour l'ignorer. Ma respiration commençait à devenir irrégulière. Il me regardait de haut en bas, je pouvais le sentir, pour ensuite se coller encore plus à moi. Et voilà, j'étais encore tombé dans la gueule du loup. Mais l'attraction étant trop puissante, je sentais mes jambes fléchir et je commençais à transpirer. Il y a quelques minutes, on se disputait, j'avais sortis ma baguette. À croire que même les êtres aussi différents pouvaient s'aimer, ou du moins, avoir une attirance physique. Il voulait montrer que pour lui l'inaccessible était accessible. Qu'il était irrésistible et pouvait me faire flancher, et sa marche. Malheureusement pour lui, je ne lui montre pas. J'étais son jeu, un simple pion et lui le roi. Je ne devais céder. Je m'approchais de son oreille gauche pour lui murmurer sensuellement. « Meilleure chance la prochaine fois p'tit blond oxydé ! » Sans regarder derrière moi, je me mis en marche pour partir du couloir menant aux cachots. Derrière moi, je pouvais l'entendre grogner de rage. « Je vais gagner Greengrass, tu vas céder, tu le sais ! Comme toutes ces filles. Je suis irrésistible, tu le sais autant que moi. Je vais t'avoir, un jour ou l'autre. » Sans me retourner, je lui lança un doigt d'honneur par-dessus la tête et éclata d'un rire cristallin sous les insultes que le vieux vipère me crachait à la gueule. Oui oui, un jour Greyback, un jour.

SCÉNARIO LIBRE. message non-finis, trop la flemme de le faire à 3:45 du matin.